Architecture religieuse médiévale de la vallée du Golo
Cette collection présente une partie des résultats dérivés d’une recherche de doctorat soutenue en décembre 2012 par Paola Camuffo intitulée « Gli edifici di culto medievali nella valle del Golo. Analisi archeologica sull’evoluzione delle tecniche murarie in pietra tra XI e XVI secolo ». L’auteur approche l’ensemble de l’architecture religieuse attribuable entre le XIe et le XVIe siècle dans la vallée du Golo. Cette région englobe les anciennes piève d’Orto, de Sant’Appiano, de Bigorno, de Casacconi, de Giovellina, de Rostino et de Vallerustie dépendant des diocèses de Mariana, d’Aleria et d’Accia. L’étude s’est orientée vers les questions liées à la chronologie des édifices ainsi qu’à l’analyse des matériaux et des techniques de construction, en tentant de les replacer dans leur contexte historique, social et économique. Un des objectifs de la recherche conduite pendant ces années a été donc l’approfondissement de la connaissance de l’art de bâtir religieuse insulaire, en soulignant son développement pendant les siècles Moyen Age. L’approche méthodologique scientifique dérivée de la discipline de "l’Archeologia dell’Architettura" et la lecture critique des fonds documentaires ont fourni les bases nécessaires à l’acquisition d’une connaissance approfondie et renouvelée de l’évolution de l’architecture religieuse de la Corse du Moyen Âge (XIe et XVIe siècles).
Attributions chronologiques
La direction fondamentale de cette recherche a contribué à une nouvelle interprétation sur l’évolution de l’art de bâtir en Corse. Il est cependant nécessaire de souligner que la succession chronologique est proposée ici sous forme d’hypothèse vue la manque de fiabilité de la documentation écrite et la faible quantité d’éléments dérivés de datations archéologiques. Il convient donc de préciser que les propositions d’attributions chronologiques reposent sur une lecture stratigraphique détaillée ainsi que sur une une méthode de recherche stylistique comparative. Dans le cadre de futures études, il serait donc intéressant de réaliser des analyses approfondies (fouilles archéologiques ou examens archéométriques) programmées sur la base de la recherche effectuée afin de pouvoir disposer des datations chronologiques absolues. En reconnaissant les limites de cette recherche et n’ayant pas la prétention de parvenir à des conclusions définitives, il est en train de se définir, à travers l’analyse archéologique de l’architecture, un nouveau regard sur l’activité constructive religieuse insulaire, capable de délivrer d’intéressantes perspectives de recherche.
Une base de données représentative
Les informations collectées ont donc permis la création d’une base de données fournissant d’intéressants éléments utiles pour déterminer l’évolution de l’activité des bâtisseurs insulaires au cours du Moyen Âge. Il s’agit d’y faire figurer les éléments les plus représentatifs tant au niveau géographique, chronologique qu’architectural. Contextualisation historique La Corse médiévale (XIe-XVIe siècle) est marquée par une profonde mais lente transformation des structures religieuses. Les réseaux mis en place dans le courant des XIe-XIIe siècles se désorganisent peu à peu et, dès la fin du XVIe siècle, de nouvelles paroisses apparaissent : cela entraîne un abandon des vieilles églises, notamment des pievi mais aussi des cathédrales. Ces dernières, rebâties au XIIe siècle sur les ruines des églises paléochrétiennes, font l’objet des dernières transformations ou restaurations avant d’être abandonnées. En effet, dès le milieu du XVIe siècle, les sièges épiscopaux sont transférés pour des raisons de sécurité et surtout pour s’adapter à la nouvelle organisation de l’habitat. Ce phénomène soulève différentes questions d’ordre architectural. Caractéristique du Moyen Age insulaire, la profusion de constructions religieuses suggère la présence d’équipes de bâtisseurs spécialisés, d’origine locale ou venues de l’extérieur. Leurs réalisations témoignent de l’acquisition de nouvelles techniques qui présentent de nombreux points communs avec l’architecture de la péninsule italienne (Toscane, Piémont, Ligurie, Lombardie).
- des édifices religieux médiévaux de la vallée du Golo
- Eglise pievane de Santa Maria de Rescamone (Valle-di-Rostino)
- Eglise pievane de Santa Maria (Furiani)
- Eglise de Santa Annunziata (San Lorenzo)
- Eglise de San Tommaso de Pastoreccia (Castello-de-Rostino)
- Eglise de San Michele (Ortiporio)
- Eglise de Santa Reparata (Morosaglia)
- Baptistère de San Giovanni Battista de Rescamone (Valle-di-Rostino)
- Eglise de San Parteo (Lucciana)
- Eglise de San Michele de Tassignano (Lucciana)
- Eglise de Santa Maria de Corsoli (Cambia)
- Eglise de San Quilico (Cambia)
- Cathédrale de Santa Maria Assunta, Canonica (Lucciana)
- Eglise de Sant'Agostino (Bigorno)
- Eglise de Sant’Andrea (Biguglia)
- Eglise de San Sarsorio (Bastia)
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Carte des édifices religieux médiévaux de la vallée du Golo
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Eglise pievane de Santa Maria de Rescamone
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Eglise pievane de Santa Maria de Furiani
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Eglise de Santa Annunziata
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Eglise de San Tommaso de Pastoreccia
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Eglise de San Michele de Ortiporio
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Eglise de Santa Reparata de Morosaglia
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Baptistère de San Giovanni Battista de Rescamone
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Eglise de San Parteo
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Eglise de San Michele de Tassignano
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Eglise de Santa Maria de Corsoli
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Eglise de San Quilico de Cambia
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Cathédrale de Santa Maria Assunta (Canonica)
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Eglise de Sant'Agostino
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Eglise de Sant’Andrea
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Eglise de San Sarsorio
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