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Pascal Paoli et la formation des élites corses au XVIIIe siècle

Déclinée sous forme de 20 panneaux, cette exposition « vise principalement à retracer l'histoire de la première université de Corse voulue par Pasquale Paoli, qui souhaitait en faire un élément fondateur du jeune État national. Elle correspondait aussi à l'attente d'une jeunesse ardente assoiffée de savoir qui jusque là était obligée d'aller acquérir en Italie la formation universitaire qu'elle ne pouvait recevoir dans l'île. La disparition de cette université en 1768 va ouvrir la voie à une longue revendication qui ne sera satisfaite que deux siècles plus tard ».

En effet, la création, en 1961, de l'Union nationale des étudiants corses (U.N.E.C.) par Dominique Alfonsi, relance l’exigence universitaire avant que les conséquences indirectes de mai 1968, le positionnement de nombre d'élus insulaires, le réveil du régionalisme puis de l'autonomisme et les débuts du Riacquistu ne lui donnent une impulsion décisive. Cette fois, la revendication est conduite et par des hommes politiques et par un vaste mouvement d’opinion, marqué par de nombreuses manifestations populaires. Les étudiants et les universitaires corses du Continent, à l'image de Fernand Ettori, ne sont pas en reste et continuent de s'investir largement; à l'été 1973, la tenue de la première Università d'estate di Corti témoigne de la vigueur et du sérieux de l'action de l'ensemble des partisans de l'université. Mais, entre-temps, le centre de gravité de la contestation se déplace peu à peu de Paris à Marseille, à Aix-en-Provence et surtout à Nice.

Une exposition de l'Université de Corse Pasquale Paoli réalisée sous la direction de :

  • Antoine Laurent Serpentini Professeur à l'université de Corse

Avec la participation de :

  • Jean Cancellieri, Professeur à l'université de Corse
  • Jean-Yves Coppolani, Professeur à l'université de Corse
  • Eugène F.-X. Gherardi, Maître de conférences à l'université de Corse
  • Didier Rey, Maître de conférences à l'université de Corse

Remerciements :

  • Archives du ministère des Affaires étrangères
  • Archives du ministère de la Défense (Vincennes)
  • Archives départementales de la Corse-du-Sud
  • Archives départementales de la Haute-Corse
  • Bibliothèque municipale de Bastia
  • Bibliothèque Franciscorsa (Bastia)
  • Louis Belgodere de Bagnaja
  • Guérin Campana
  • Alain Piazzola
  • Jean-Baptiste Ricci
  • Roccu Multedo
  • Jacqueline Sauvageot

Parcours de l'exposition :

  1. D’une Université à l’autre (1765-1981), Didier Rey
  2. Couvents et séminaires comme lieux d’instruction, Eugène F.-X. Gherardi
  3. Les collèges des Jésuites, Eugène F.-X. Gherardi
  4. Les universités d’Italie : un engouement durable, Eugène F.-X. Gherardi
  5. L’exigence séculaire d’une université en Corse, Antoine Laurent Serpentini
  6. La fondation de l’Université, Antoine Laurent Serpentini
  7. L’Université corse dans ses murs, Jean-André Cancellieri
  8. Le financement de l’Université, Antoine Laurent Serpentini
  9. Corte, capitale politique et ville universitaire, Jean-André Cancellieri
  10. Les étudiants : la génération 1765-1768, Didier Rey
  11. Enseignants et enseignements de l’Université paolienne, Eugène F.-X. Gherardi
  12. L’enseignement du droit à l’Université de Pasquale Paoli, Jean-Yves Coppolani
  13. Le recteur Francesco Antonio Mariani (1715-1779), Jean-Yves Coppolani
  14. Un enseignant doublé d’un patriote : Bonfiglio Guelfucci (1721-1813), Didier Rey
  15. Les étudiants corses dans la tourmente (1768-1769), Didier Rey
  16. Après 1769 : la nouveauté française, Eugène F.-X. Gherardi
  17. La perduration italienne, Didier Rey
  18. Parcours intellectuels en Italie, Eugène F.-X. Gherardi
  19. Grands médecins et professeurs corses de médecine en Italie, Eugène F.-X. Gherardi
  20. Ancien Régime et Révolution française : permanence de la demande corse, Eugène F.-X. Gherardi 

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