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Récolte des olives (photo 8)

Citer ce document : Jambert, Philippe, Récolte des olives (photo 8), Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses, consulté le 13 septembre 2025, https://m3c.universita.corsica/s/fr/item/146317

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Titre : Récolte des olives (photo 8)
Description : En complément des moulins, cette série se consacre à la récolte des olives elle-même. Elle a vraisemblablement été réalisée durant la campagne oléicole (entre novembre et janvier). Deux méthodes principales existent en Corse : la méthode moderne (égreneuses mécaniques, peignes vibrants) et la méthode ancestrale dite a l’antica, récemment classée au patrimoine culturel immatériel français. Les clichés de Jambert privilégient probablement la seconde, très visuelle : ils montrent les filets tendus sous les oliviers pluricentenaires, sur lesquels tombent les olives mûres noires par chute naturelle. Des femmes et des hommes « pêchent » les olives sur ces filets, une technique unique préservée quasi uniquement en Corse et en Grèce. On voit les récoltants s’agenouiller pour rassembler les fruits, ou secouer légèrement les branches (parfois à l’aide d’une longue perche) pour faire tomber celles qui sont prêtes. Les filets sont ensuite rassemblés et l’on déverse les olives dans des caisses ajourées. Le photographe capte la dimension temporelle de cette cueillette patiente s’étalant sur plusieurs mois : la lumière changeante d’automne, les mains rougies par le froid ramassant une à une les précieuses olives. Il peut aussi jouer sur la composition en incluant l’arbre lui-même, tordu et massif, occupant le cadre et symbolisant la permanence (certains oliviers corses ont plusieurs siècles). L’approche scientifique transparaît dans l’explication du pourquoi de cette méthode : « laisser les olives tomber à pleine maturité évite l’amertume et garantit une huile douce et parfumée », a expliqué la présidente du SIDOC Fabienne Maestracci. Une photographie annotée pourrait montrer deux fioles d’huile, l’une issue de récolte traditionnelle (couleur plus dorée, goût plus doux) et l’autre d’une récolte plus précoce (huile verte ardente), illustrant concrètement l’effet du mode de récolte sur le produit final. Enfin, cette série a aussi valeur d’archive ethnographique, car la récolte à l’ancienne tend à se perdre (faute de main-d’œuvre et face à la concurrence des méthodes rapides). En figant ces scènes, Jambert contribue à la sauvegarde de l’image de ce savoir-faire. Techniquement, on peut imaginer qu’il a utilisé des angles variés – en plongée au-dessus des filets couverts d’olives noires brillantes, en contre-plongée sous l’olivier où l’on voit une silhouette s’affairer dans le feuillage – afin de rendre compte à la fois du travail humain et de la majesté de l’arbre.
Résumé : Autre vue d’une oliveraie équipée de filets de récolte.
Format : JPEG; Boîtier Leica / Format 24x36 / Lumière naturelle
Date : 2000-2015
Couverture temporelle : 1er quart du XXIe siècle
Couverture spatiale : Haute-Corse; Balagne
Langue : Français
Licence : Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification 4.0 International, à la condition expresse de citer l'institution de conservation et l'identifiant de la ressource comme suit : "Médiathèque Culturelle de la Corse, Fonds Filippi".
Droits : Droits d'exploitation numérique négociés avec le photographe

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