Depuis 1380, date de la fondation de Bastia par la République de Gênes, les deux cités seront liées à la fois sur le plan politique, économique et artistique. À partir du XVIe, Bastia devient la capitale génoise de la Corse et le restera jusqu'au XVIIIe siècle. Ainsi, cette cité deviendra un foyer artistique important pour la Corse et qui sera également reconnu au sein de la Méditerranée. Les chercheurs de l'Université de Corse ont voulu mettre en exergue un axe artistique lié à une tradition populaire qui s'opère à partir de l'époque Moderne (XVIe - XVIIIe siècle) dans la capitale ligure et gagnera rapidement la Corse à travers sa capitale. Cet art populaire prend l'aspect d'édicules votifs qui se traduisent sous la forme de niches érigées sur la voie publique comportant une image pieuse à destination des passants. Les édicules votifs illustrent parfaitement un art à la portée du peuple qui s'introduit dans les quartiers, les rues et s'affiche sur les façades des maisons de notables. Ils incarnent la volonté du peuple de bénéficier de la protection divine en dehors des murs sacrés. Ces oratoires seront alors embellis tout au long des siècles tant à Gênes qu'à Bastia. Vénérés, les édicules deviennent des lieux de prière incontournables de l'époque Moderne à l'époque Contemporaine (XIXe - XXIe siècle).

Porteur du projet : 

  • Frédérique Valery, Docteur en langues et cultures régionales, mention histoire moderne., Vacataire en Histoire des Arts, Università di Corsica Pasquale Paoli - Laboratoire LISA

Superviseurs du projet :

  • Pr. Dominique Verdoni, Professeur de Langues et Cultures Régionales, Responsable de la Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses
  • Pr. Antoine-Laurent Serpentini, Professeur d'Histoire Moderne

Avec la collaboration de :

  • Jean Castela, PRAG, Responsable Pédagogique de Licence professionnelle Guide conférencier
  • Catherine Campocasso, PRAG et Responsable Pédagogique de la Filière des Arts Plastiques
  • Vanessa Alberti, MCF en Histoire Moderne
  • Lisa D'Orazio, Ingénieur de Recherches, M3C
  • Aurélien Leoni, Ingénieur d'Etudes, M3C
  • Sylvia Flore, Ingénieur d'Etudes, Responsable de la communication de l'Université de Corse

Parcours de l'exposition :

  1. Présentation et sommaire 
  2. Le rayonnement artistique de Gênes, métropole ligure et son impact sur la ville de Bastia 
  3. Les premiers édicules votifs ou l’expression d’un art populaire 
  4. Les édicules à vocation protectrice contre les maladies et les peurs de l’Époque Moderne
  5. L’évolution plastique des édicules du Moyen Âge à la Renaissance 
  6. Le baroque ou la théâtralité des matériaux 
  7. Conception d’un art hors des murs sacrés 
  8. Les édicules et les saints protecteurs des quartiers
  9. Apparition de nouveaux vocables au lendemain du concile de Trente (1545-1563) 
  10. Les commanditaires des niches votives
  11. Les commanditaires des niches votives
  12. L’emplacement des niches votives au sein des demeures de notables
  13. Le choix des vocables en relation avec le statut et les activités des notables
  14. Le rôle des confréries et des corporations dans l’expansion de cet art populaire
  15. Qui étaient les réalisateurs des niches votives et de leur statuaire ?
  16. Les niches votives présentes dans les intérieurs des demeures
  17. Les originalités en matière d’iconographie
  18. Les édicules votifs, une tradition qui perdure durant l’époque contemporaine
  19. Conclusion : les moyens entrepris par les villes de Gênes et de Bastia en matière de sauvegarde et de valorisation envers ce patrimoine religieux à caractère populaire
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