PARCOURS JAUNE / ORANGE

Point GPS départ : 42°36'40.3"N 8°55'21.8"E

Itinéraire : à pied

Temps de randonnée A/R : 2h30

Dénivelé : 280 m D+

Difficulté : facile

Prévoir : eau, baskets, casquette

Monte Sant’Anghjulu

 

 

Panneau 1.

L’historienne corse Geneviève Morrachini Mazel a noté les traces d’un ancien Castrum (château) au sommet… Il faut que l’on aille voir ça de plus près… Pourquoi cet ange y trônait-il en roi ?

Panneau 2.

Panneau 3.

 

Sant Angelo - Massif du Gargano - Pouilles Italie

 

 

Les lombards auraient-ils amené en Corse le culte à Sant’Angelo ?

 

Installés depuis 588 en Italie du nord, ils avaient pour capitale Pavie. S’ils choisirent, certainement par stratégie, de se convertir au catholicisme dès 593, leur relation initiale avec la papauté était loin d’être idyllique. Ne respectant pas l’autorité papale, ils eurent aussi du mal à s’intégrer pleinement avec les habitants de la péninsule, préférant former des cités distinctes et descendant toujours plus au Sud, jusqu’à prendre possession au milieu du VIIème siècle, après leur victoire sur les Byzantins, du sanctuaire Sant’Angelo au Monte Gargano dans la Pouilles septentrionale. Hormis la forte symbolicité des lieux et le rapprochement évident entre Sant’Angelo et leurs divinités nordiques de la lumière et de la guerre - Odinn et Thorr -, la région est une porte maritime vers les routes commerciales et militaires de l’Orient. Après la réfection du sanctuaire sur le Gargano, ils promurent la diffusion du culte de Sant Angelo sur l’ensemble de leurs territoires, et frappèrent même leur monnaie de son effigie.

Au milieu du VIIème siècle, les Lombards, qui contrôlent déjà une grande partie de la Toscane, prennent possession de l’île - qui était toujours rattachée jusque-là au diocèse d’Afrique et sous domination byzantine -, carrefour des routes méditerranéennes, qui devient alors la 17ème province lombarde. Il semblerait que les principaux colons soient issus de « groupes dominants » provenant des centres urbains continentaux de Lucques et de Pise et non pas le fait d’une colonisation massive.

Si les Lombards ont diffusé le culte de Sant Angelo sur l’ensemble de leurs territoires conquis, la Corse ne peut faire figure d’exception, « car l’île était pleinement intégrée au royaume lombard, ce au moins dès le début du VIIIe siècle » (Broc, 2014, p.31). Ces « groupes dominants » (Istria, 2000, p.34) sont de riches familles qui s’octroient les terres insulaires. Terres qu’ils auraient pu placer en toute logique sous la protection de leur Saint Patron. Ajoutons également que la géomorphologie de l’île, rocheuse et caverneuse à souhait, offrait des lieux symboliques parfaits à l’élévation de sanctuaires dédiés au Saint ange . D’autant plus que « leur attitude vis-à-vis de l’Église catholique avait alors bien changé. En effet, après avoir longtemps adopté des positions ambigües en matière religieuse, ils renonçaient définitivement à l’arianisme à compter de 671. Dès lors, l’Église et la foi chrétienne constitueraient pour eux un puissant outil de légitimation » (Broc, Op.cit.) De fait, en prenant possession de la Corse, Sant Angelo leur permettait d’user de cette légitimation de conquête territoriale, tout en étant une figure chrétienne proche de leurs croyances originelles.

Il est aussi permis de penser que l’implantation du culte de Saint Michel / Sant Angelo en Corse, ne soit pas le fruit d’une seule et même puissance politico-religieuse, mais le fait de plusieurs puissances qui se sont placées sous sa protection, et qui ont chacune à leur manière contribué en différents endroits et selon différentes temporalités à l’enracinement de son culte. Ceci pourrait justifier les théories relatives à certains sanctuaires dédiés à Saint Michel, dont les datations seraient antérieures à la venue des Lombards sur l’île.

De la même façon, on ne peut raisonnablement penser que le culte de Sant Angelo se soit implanté d’une façon aussi magistrale et durable en seulement trois décennies, même si les Lombards étaient parfaitement intégrés et très actifs.

 

 

Cette chanson a été composée et chantée par l’Anthropologue et Professeur des Universités en Langue et Culture Corses Don-Mathieu Santini, membre fondateur du groupe Arapà.

 

Le parlé est propre à la région de Porto-Vecchio. Ainsi dans le sud de l’île le vocable de Saint Michel est « San Micheli ».

« Socu lu cumbattanti
Lu guerrieru antivistu
Spechju affascinanti
Di chì mandò à Cristu

Sò tal à Iddu è tandu
Socu u so lumu piattu
A so putenza quandu
U mondu hè ghjastimatu »

« Je suis le combattant
Le guerrier avisé
Le miroir fascinant
De celui qui envoya Christ

Je suis comme Lui et ainsi
Je suis sa lumière cachée
Sa puissance quand
Le monde est maudit »

PARCOURS VERT

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Point GPS vers Google Maps : 42°35'05.2"N 8°56'59.0"E

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