Description :
Atelier A : L'identité, la langue et le fantasme de l'unicité
Intervention de Virginie Vigouroux (Ecole Gaspard Monge, St Etienne; Université de St Etienne)
Ce colloque se propose d’envisager les langues et les cultures présentes dans la société comme des limes : à la fois frontière et chemin, le lime servait dans l’empire romain à délimiter le "monde civilisé" et celui des "barbares". Avec le souci de retourner le sens premier du terme, la barrière fortifiée quasi insurmontable, pour récupérer in fine le contenu sémantique lié à l’idée de passage, de chemin vers…
Ainsi nous interrogerons-nous sur les conditions de reconnaissance de la pluralité culturelle et linguistique, d’une intégration raisonnée plutôt qu’imposée, à travers une réflexion théorique approfondie notablement corrélée à la relation d’expériences sociales et scolaires advenues.
Ce colloque est organisés autour de 4 axes :
1. L’identité, la langue et le fantasme de l’unicité
2. Enseigner la variation : incantation ou réalité ?
3. Construire ensemble du sens dans la salle de classe : faire du commun avec ses différences ?
4. L’école du XXIe siècle au défi de la pluralité
Résumé :
On pourrait croire qu’un territoire qui voit interagir 3 langues présente une unité culturelle, didactique, imaginaire. Mais quand cette aire géographique est traversée par une frontière, les choses se compliquent. Tout en interrogeant la notion de frontière et de culture linguistique, nous voudrions présenter une petite enquête faite en pays catalan, de part et d’autre de la frontière Espagne / France. Nous y avons travaillé dans trois écoles réparties d’un côté et de l’autre de cette frontière, autour du Perthus (Pyrénées Orientales).
Notre objectif était de comparer les politiques linguistiques et scolaires de ces écoles, les objectifs des enseignants, leurs pratiques de classe, pour optimiser le trilinguisme de la région. Nous voulions entre autre découvrir d’éventuelles activités innovantes et collectives, nous demandant si cette situation exceptionnelle était mise à profit pour des projets en commun ou des mises en relation, quelles qu’elles soient.
C’est ainsi que nous présenterons, outre notre questionnement de départ, les cadres institutionnels des lieux de notre enquête, la prise en compte des langues des enfants et les activités linguistico-culturelles observées, les discours des enseignants. Cet état des lieux débouchera sur une mise en question de notre problématique de départ et une réflexion sur les conditions optimales à rassembler pour « faire société » à travers les langues.
Est une partie de :
Colloque international du réseau de socio didactique des langues : Faire société dans un cadre pluriculturel – L’école peut elle didactiser la pluralité culturelle et linguistique des sociétés modernes ?
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