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Citer ce document : Okbi, Marina, L'école française et l’accueil de la différence linguistique et culturelle des élèves nouvellement arrivés, Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses, consulté le 21 novembre 2024, https://m3c.universita.corsica/s/fr/item/312

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Titre alternatif : Colloque international du réseau de socio didactique des langues : Faire société dans un cadre pluriculturel – L’école peut elle didactiser la pluralité culturelle et linguistique des sociétés modernes ?
Titre : L'école française et l’accueil de la différence linguistique et culturelle des élèves nouvellement arrivés
Description : Atelier D : L'école du XXIème siècle au défi de la pluralité Intervention de Marina Okbi (Université de Corse Pasquale Paoli, UMR 6240 LISA) Ce colloque se propose d’envisager les langues et les cultures présentes dans la société comme des limes : à la fois frontière et chemin, le lime servait dans l’empire romain à délimiter le "monde civilisé" et celui des "barbares". Avec le souci de retourner le sens premier du terme, la barrière fortifiée quasi insurmontable, pour récupérer in fine le contenu sémantique lié à l’idée de passage, de chemin vers… Ainsi nous interrogerons-nous sur les conditions de reconnaissance de la pluralité culturelle et linguistique, d’une intégration raisonnée plutôt qu’imposée, à travers une réflexion théorique approfondie notablement corrélée à la relation d’expériences sociales et scolaires advenues. Ce colloque est organisés autour de 4 axes : 1. L’identité, la langue et le fantasme de l’unicité 2. Enseigner la variation : incantation ou réalité ? 3. Construire ensemble du sens dans la salle de classe : faire du commun avec ses différences ? 4. L’école du XXIe siècle au défi de la pluralité
Résumé : La France est par tradition une terre d’asile et d’immigration, les migrants viennent aussi bien de pays de l’espace européen que du reste du monde. La fin de la Seconde Guerre Mondiale est marquée par l’arrivée d’hommes originaires des colonies venus prêter main forte à la reconstruction d’une France ravagée par la guerre. Durant les « Trente glorieuses » (1945-1973), période coïncidant avec la décolonisation, la France a besoin de main d’œuvre, l’Etat français décide de faire appel aux hommes de son ancien empire colonial, c’est ainsi que des hommes provenant notamment des pays d’Afrique sub-saharienne et des pays d’Afrique du Nord viennent travailler en France en laissant leur famille dans leur pays d’origine. Si, au début, il s’agit surtout d’une immigration de travail typiquement masculine, 1976 (Décret n°76-383 du 29 avril 1976 relatif aux conditions d’entrée et de séjour de France des membres des familles des étrangers autorisés à résider en France) et la légalisation du regroupement familiale institutionnalisé par le président Valéry Giscard d’Estaing et le premier ministre Jacques Chirac marquent la sédentarisation des populations immigrées. Les familles s’installent en France de façon définitive. Cependant le climat social se dégrade dans les années 80 et la crise économique qui s’en suit marque la fin du plein emploi et de la croissance. Les immigrés sont alors perçus comme une menace car soupçonnés de dérober le travail de la population française. Les années 1980 sont marquées par la marche pour l’égalité et contre le racisme (La marche part discrètement de Marseille le 15 octobre 1983 pour prendre de l’ampleur et se terminer à Paris le 3 décembre 1983) mais aussi par la montée du Front National (Le Front National est fondé en 1972 par Jean-Marie Le Pen et présidé, depuis le 16 janvier 2011, par Marine Le Pen). Malgré un climat social tendu, le gouvernement doit s’interroger sur la façon dont il doit gérer ses immigrés, leurs familles et surtout leurs enfants. Par conséquent se pose la question de l’intégration scolaire de ces enfants. Comment tenir compte de la diversité ? Faut-il la nier ou au contraire la valoriser ? La France devient donc un pays pluriculturel, les autorités étatiques doivent tenir compte des diversités linguistique et culturelle de ces enfants. La création des classes d’initiation (CLIN) en 1972 et des classes d’accueil (CLA) en 1973 représente une grande étape dans l’intégration scolaire des élèves nouvellement arrivés en France (ENAF). L’enseignement de langue et culture d’origine (Arrêté du 29 juin 1977 ; circulaires n° 75-148 du 9 avril 1975 et n° 78-057 du 2 février 1978. Cet enseignement n’est pas dispensé en qualité de langue vivante étrangère) apparait dans les années 1970, des accords bilatéraux entre la France et les pays d’origines (Portugal, Italie, Tunisie, Espagne, Maroc, Yougoslavie, Turquie et l’Algérie) sont signés. Dans un premier temps, l’enseignement de LCO est proposé dans le but d’anticiper un éventuel retour au pays, aujourd’hui, il s’agit surtout de permettre à l’élève de connaître ses langue et culture d’origine dans un souci d’intégration. En 1975 sont créés les CEFISEM (Centres de formation et d’information pour la scolarisation des enfants de migrants) (devenus depuis 2002 les CASNAV (Centre Académique pour la Scolarisation des Nouveaux Arrivants et des enfants du Voyage) qui ont pour mission de faciliter l’intégration scolaire des nouveaux arrivants dans les établissements et écoles en accompagnant les personnels d’éducation et d’enseignement. Bien que le nombre d’arrivées de migrants varie au gré de la conjoncture économique et des modifications de la réglementation, des élèves originaires de différents pays continuent d’arriver en France. Il est nécessaire d’instaurer un lien social afin de favoriser l’intégration scolaire de ces élèves. L’école est donc le lieu où la question du vivreensemble se pose irrémédiablement. Nous passerons en revue les différentes pratiques pédagogiques existantes afin d’apprendre la langue française à ces enfants et de leur permettre de s’intégrer scolairement et par la suite socialement. Nous verrons les rôles joués par l’éducation interculturelle et l’enseignement de langue et culture d’origine dans l’intégration culturelle des élèves nouvellement arrivés. Afin de mieux comprendre la prise en charge de ces enfants, nous illustrerons cette présentation par une étude de cas. Nous traiterons du cas de la classe d’initiation de l’école d’Auguste Gaudin à Bastia qui compte un fort taux d’étrangers dont un nombre important d’élèves nouvellement arrivés.
Est une partie de : Colloque international du réseau de socio didactique des langues : Faire société dans un cadre pluriculturel – L’école peut elle didactiser la pluralité culturelle et linguistique des sociétés modernes ?
Importance matérielle : 300 Mo
Duration : 31min 43s
Format : flv
Date : 2012-07-11
Couverture temporelle : XXIe siècle
Couverture spatiale : Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses (Corte); Corte; Pays Basque; Suisse; Algérie; Californie; USA; Lorraine; Saint-Etienne; Marseille
Langue : Français
Relation : De Nouméa à Abidjan, évaluations de dispositifs d'introduction des langues des élèves à l'école : pour qui ? pour quoi ?; https://m3c.universita.corsica/s/fr/item/271; Didactique de la pluralité linguistique par le détour radiophonique; https://m3c.universita.corsica/s/fr/item/283; Éducation comparée en contexte français et canadien. Les cas d’enseignement d’une langue minorée : corse, langue régionale de France et français en Ontario; https://m3c.universita.corsica/s/fr/item/303; Quand un certain passé commun interfère avec le présent langagier des groupes migrants et de la société d’accueil; https://m3c.universita.corsica/s/fr/item/310
Source : M3C, UMR CNRS 6240 LISA, Université de Corse
Licence : Cette œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International, à la condition expresse de citer l’institution de conservation et l'identifiant de la ressource comme suit : « Médiathèque Culturelle de la Corse, [identifiant de la ressource] ».
Droits : M3C, UMR CNRS 6240 LISA, Université de Corse

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