Le résultat fut que Lannes fut expédié au Portugal. À son retour, il ne tutoya plus Napoléon.

« Nous sommes bien aise qu’une Loge de Paris porte le nom de Bonaparte… mais nous ne voudrions pas  que l’on persistât à dire que l’Empereur Napoléon 1er a été reçu franc-maçon, quand rien ne le prouve dans notre histoire… Le nom de Bonaparte ne se trouve point sur le tableau d’aucune Loge… Montholon dira également que Napoléon n’a jamais été reçu Franc-maçon… ».

  A priori, cela semble clair, mais, il convient de le nuancer, il s’agit d’une part de témoignages et d’autre part Montholon parle de Napoléon et non de Bonaparte. Et, concernant la non inscription au Tableau, il s’agit du G.O. et, il est probable que Bonaparte a été initié au sein de la Loge-mère écossaise à Marseille avant l’unification des deux obédiences. Nous savons que celle-ci ne communiqua pas ses archives au G.O.

« Il y avait Rundle, le chef de station,
Beazeley, des voies et travaux,
Ackman, de l’intendance,
Dankin, de la prison,
Et Blake, le sergent instructeur,
Qui fut deux fois notre Vénérable,
Et aussi le vieux Franjee Eduljee
Qui tenait le magasin « Aux denrées Européennes ».

Dehors, on se disait : « Sergent, Monsieur, Salut, Salam 
Dedans c’était : « Mon frère », et c’était très bien ainsi.
Nous nous réunissions sur le niveau et nous nous quittions sur l’équerre.
Moi, j’étais second diacre dans ma Loge-mère, là-bas ! »

Voilà comment un Frère vit sa maçonnerie, en Loge : les distinctions du monde profane s’effacent.

  L’image ci-après représente la page de couverture du journal L’Illustration paru en 1921 à l’occasion du centenaire du décès de Napoléon 1er. Cette gravure peut être interprétée de deux façons :  

A l’occasion du bicentenaire de sa mort, nous avons pu voir à la télévision un nombre important de reportages consacrés à L’Empereur. Et dans l’un d’eux, nous avons entendu une historienne expliquer qu’il s’agissait d’une représentation allégorique de la gloire éternelle de Napoléon que le dessinateur a voulu représenter.

Justement, l’auteur de ce dessin n’est autre qu’Horace Vernet (1789-1863) issu d’une famille de Maçons et lui-même Frère, il sera dignitaire du Suprême Conseil de France qui est chargé de gérer les Hauts grades du Rite Ecossais Ancien et Accepté. Et connaissant cela, une autre interprétation peut être effectuée, éminemment maçonnique. Vernet a tout simplement représenté un épisode de la cérémonie d’élévation au grade de Maître que tout compagnon subit pour acquérir ce grade. Napoléon porte dans sa main gauche une branche d’acacia et selon une formule du Rituel : Le Maître renaît plus radieux que jamais.

Il a voulu montrer que Bonaparte est un Frère et qui plus est possède le grade de Maître et qu’il est destiné à une gloire éternelle.

Un petit clin d’œil :

CONCLUSION

 En conclusion, je vous livrerai mon intime conviction, qui n’engage que moi bien entendu.

  À la question posée :

  1. Napoléon 1er, Empereur des Français, a-t-il été Initié ?

  Mon intime conviction est non.

     Mon intime conviction est oui.

 Il me parait hasardeux de donner une réponse, mais, mon intime conviction est que Bonaparte a été initié le 08 octobre 1793 à Marseille au sein de la Loge La Parfaite Sincérité en même temps que Joseph et Antoine-Christophe Salicetti. Il était en contact avec eux. Comment ne pas imaginer qu’il suivra leur exemple ?

  Mais, toutes les hypothèses sont sur la table. Certains historiens pensent qu’il a été initié en Egypte, à Nancy, à Auxonne, d’autres à Malte. Pour le moment, nous n’avons aucune certitude. Et je rappelle que pour bon nombre d’historiens Bonaparte n’est pas un Frère. 

 Il vous appartient de vous faire votre propre opinion, vous pouvez consulter :

  1. Les archives du fonds maçonnique de la Bibliothèque Nationale de France. Une grande partie de celles concernant la Révolution ont été sauvées, au péril de sa vie, par Alexandre-Louis Roettiers de Montaleau, Grand Vénérable du G.O.
  2. « Napoléon Franc-Maçon ? » de François Collaveri publié en 2003.
  3. « Napoléon Franc-Maçon » de Christian Plume publié en 1985.
  4. La revue du Souvenir napoléonien N° 97, « Les sociétés secrètes sous l’Empire ».
  5. « Un initié des sociétés secrètes supérieures » de Benjamin Fabre.
  6. Les archives Maçonniques du Grand Orient de France, 16, rue Cadet, à Paris.

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