La laïcité catholique en Italie (1968-2018) : le cas de la communauté de Sant’Egidio

Résumé

Le 18 novembre 1965, le décret sur la laïcité est promulgué par le Pape Paul VI. Il stipule que l’Eglise est fondée sur la présence active des laïcs. Ces derniers ressentent les problèmes du monde comme étant les leurs et s’appliquent à les résoudre. En 1968, l’Europe de l’ouest et l’Italie en particulier sont confrontés aux mouvements sociaux qui engendrent une instabilité socio-politique et désagrègent les conditions de vie des populations réceptives. C’est précisément au cours de cette période qu’un groupe de lycéens, de laïcs catholiques, sous l’impulsion d’Andrea Riccardi, entreprit des solidarités dans un bidonville de Rome à la réalité faite de pauvreté extrême. Cette petite association devint en 1973 la Communauté de Sant’Egidio (CSE). Cependant, ces actions interpellent sur la manière dont elles sont constituées. Dans une approche méthodologique empirico-descriptive, ce travail de recherche a pour objectif de montrer à travers la CSE, que les laïcités en Occident et en particulier en Italie sont socio-religieuses et de coopération. En sont l’expression les programmes d’assistance socio-humanitaire et les rencontres internationales pour la paix.

 

Mots-clés : laïcité, communauté, Sant’Egidio, catholique, sociale.

Summary

On 18 November 1965, the decree on secularism was promulgated by Pope Paul VI. It states that the Church is founded on the active presence of lay people. The laity felt the world’s problems as their own and worked to solve them. In 1968, Western Europe, and Italy in particular, were faced with social movements that were generating socio-political instability and disintegrating the living conditions of receptive populations. It was precisely during this period that a group of Catholic lay secondary school students, under the impetus of Andrea Riccardi, undertook solidarity work in a shanty town in Rome, where the reality was one of extreme poverty. In 1973, this small association became the Community of Sant’Egidio (CSE). However, these actions call into question the way in which they are constituted. Using an empirical-descriptive methodological approach, the aim of this research is to show, through the CSE, that secularism in the West and particularly in Italy is socio-religious and cooperative. They are the expression of socio-humanitarian assistance programmes and international meetings for peace.

Keywords : secularism, community, Sant’Egidio, catholic, social.

Résumé

Introduction

En 1964, le Pape Paul VI consacre une encyclique « Ecclesiam suam » (Bosc, 1965 : 11) sur le thème du dialogue. Pour le Pape, il représente l’amitié, bien mieux, le service. Il s’agit d’instaurer entre tous les hommes, selon la belle expression du Pape Paul VI : le « dialogue de salut » (Bosc, 1965 : 12). Le 18 novembre 1965, un décret sur « l’apostolat des laïcs » est promulgué par Paul VI. Dans le cadre de la phase préparatoire de cet apostolat, la congrégation du concile mit sur pied la commission de « laicatu catholico » (Conseil Pontifical pour les laïcs, 2012 : 18) chargée d’élaborer une approche organique du laïcat qui stipule que l’Eglise est fondée sur la présence active des laïcs. C’est dans ce contexte qu’un jeune lycéen du nom d’Andrea Riccardi avec un petit groupe d’amis du lycée romain Virgile prirent l’initiative en 1968, d’entreprendre des actes de solidarité envers les pauvres à Trastevere une banlieue de la ville Rome.

Afin de mieux comprendre notre étude, il est nécessaire d’expliquer certains mots clés, comme laïcité, communauté, Sant’Egidio, catholique et sociale. Le premier terme qu’il importe de mieux cerner est Sant’Egidio. Du latin Ægidius et de l’italien Sant’Egidio, le terme signifie en français, Saint Gilles (Bélanger, 2018 : 3). Mireille Bélanger l’assimile à un individu nommé Gilles, né à Athènes. Pour l’Eglise catholique, l’ermite est perçu comme le défenseur des pauvres ou des personnes vulnérables. C’est en hommage à la chapelle dédiée en son nom (Sant’Egidio), ayant accueilli à ses débuts en 1973, le jeune groupe clandestin, que cette association décide de se nommer la « Communauté de Sant’Egidio » (CSE) (Riccardi 1996 : 26).

Le terme Communauté pour Sant’Egidio étant une dénomination, il est nécessaire de mieux la situer en fonction de la conception de Claude Jacquier dans son article, « Qu’est-ce qu’une communauté ? En quoi cette notion peut-elle être utile aujourd’hui ? », qui identifie la communauté par une pratique consistant à se connecter et à s’engager aux autres. C’est un concept philosophique et théorique d’association. La communauté se créée « principalement par des émotions communes et des intérêts personnels les uns envers les autres » (Jacquier, 2011 : 33). Les intérêts sont personnels et les valeurs communes.

En occident, la laïcité contribue de manière significative à l’organisation du vivre ensemble. Elle est perçue « comme mode d’organisation politique » en préservant la liberté de pensée, de conscience, de pratiquer son culte et de manifester sa religion, en promouvant l’égalité (M’Saïdié, 2023 : 2). Ainsi conçue, la laïcité s’apparente à un instrument de régulation des modes de vie en prescrivant un comportement à adopter. C’est cette laïcité qui se vit à la CSE via ces actions sociales.

En tant qu’association publique internationale de laïques catholiques, ces derniers sont reconnus comme des chrétiens qui reconnaissent l’autorité du Pape et des évêques. Un catholique est donc, celui qui adhère au groupe idéologique identifié par le corpus doctrinal, rituel et social appelé catholicisme (Jungo, 1983 : 428). Il est non seulement une appartenance socio-religieuse, mais également une entité cohérente référée à un ensemble cognitif spécifique.

Enfin, la CSE est une association qui agit sur le plan social. André Talbot, dans son article, « La doctrine sociale de l’Église catholique : une foi qui prend corps dans l’engagement social », définit le social comme une responsabilité du laïque catholique à l’égard de soi-même pour faire de son existence une œuvre, mais aussi une responsabilité exercée solidairement avec celle des autres (Talbot, 2008 :124). La solidarité constituant ici un appel à l’investissement personnel tant dans les relations directes avec ses semblables que dans la contribution à la vie d’institutions sociales (mutualisme et coopération) (Talbot, 2008 :132).

Au regard de l’explication des concepts, cette contribution a pour objectif de montrer dans une approche empirico-descriptive que, la laïcité catholique de la CSE en Europe et en particulier en Italie s’effectue à travers les bons offices. Elle est socio-religieuse et de coopération. L’association la manifeste par la solidarité, le partage et l’œcuménisme en activités qui se constituent en  services. Ici l’organisation fournit une boussole pour une approche à la fois pragmatique et ferme.

Une question centrale anime dès lors cet article : quelles sont les différentes expériences sociales mises en œuvre par l’association pour réaliser leur laïcat en Italie ? Autrement dit, quelles sont les activités sociales que l’organisation mènent dans le pays qui expriment sa laïcité catholique romaine.

Pour analyser la laïcité catholique romaine de la CSE et les enjeux de l’implémentation de cette dernière en Italie, nous avons eu recours aux sources de seconde main constituées d’articles et d’ouvrages généraux voire spécifiques, mais également aux sources orales à travers l’enquête auprès de certains acteurs, qui nous ont permis d’avoir les informations sur les questions d’assistances humanitaires, d’activités caritatives, sur le social et l’œcuménisme.

La présente étude est axée sur deux grandes articulations. La première articulation plante le décor avec les programmes d’assistances socio-humanitaires de la CSE en Italie qui se font à travers les œuvres caritatives et les couloirs humanitaires. Quant à la deuxième articulation, elle aborde les rencontres internationales de Sant’Egidio pour la paix en organisant des assemblées générales et des mouvements protestataires.

1. Les programmes d’assistances socio-humanitaires de la CSE en Italie 

L’avènement de la CSE est typique d’une forme d’engagement public, que valorise la culture catholique. Pour venir en aide à des personnes vulnérables, l’association va procéder par amitié préférentielle qui se manifeste par des activités de solidarité, d’assistance et d’éducation.

1.1 Les œuvres caritatives envers les pauvres

Andrea Riccardi et son groupe d’amis, jeunes individus qu’ils étaient en 1968, découvraient la Rome des bidonvilles et des borgate, celle de « la vie violente » (François, 2020 : 32). Ils prenaient en charge des enfants qui n’allaient pas à l’école et leur faisaient la classe. Ils commençaient aussi à susciter la création d’autres communautés dans la banlieue. Les membres qui avaient commencé à constituer la Communauté étaient surtout des femmes qui semblaient être les plus affectées par la précarité, des travailleurs et des garçons sans emploi. Bien qu’ayant modifiée ses formes au fil des années, la pauvreté est toujours présente à Rome. On y retrouve encore des vieillards isolés ; mais se sont ajoutés : les malades du SIDA, les drogués, les immigrés de toutes origines et les exclus (Sant’Egidio, 2020). Pendant cette période, la politique d’assistance aux pauvres en Italie ne poursuivait donc qu’un objectif : l’harmonie sociale ou la régulation, c’est-à-dire l’intérêt de la collectivité et non point celui des pauvres ( Riccardi, 2005 : 134).

Page 1

Ce fut probablement dans cette optique que naquit l’école de la paix, en 1968. Sa première dénomination fut « école populaire »1 En 1967, à travers la « lettera a una professora », Don Lorenzo Milani, vivait l’expérience de l’école de Barbiana, créée dans sa pauvre paroisse de la montagne italienne. A. Culotta, A l’école de la paix : une expérience éducative dans un monde globale, Emmanuel, Paris, 2018, p. 8., grâce à la volonté de quelques étudiants, à l’origine, de Sant Egidio. Pour ce jeune groupe d’étudiants, « il fallait créer avec les jeunes, un instrument flexible qui comble les lacunes de l’école, qui aide à lutter contre la marginalisation, qui parfois se substitue à l’école quand les enfants ne la fréquentaient pas » (Culotta, 2018 : 8). Cet instrument nait de la collaboration entre les étudiants et les jeunes de la banlieue romaine, placé sur le signe de l’amitié et de l’harmonie : « les premiers, âgés de quelques années de plus que les seconds, étaient convaincus de devoir partager leurs cultures, l’usage de la langue, ce qu’ils avaient appris au cours de leurs études » (Culotta, 2018 : 9).

L’œuvre pour l’enfance a pour objectif d’aider les enfants âgés de 5 à 14 ans à obtenir une éducation (à la paix et pour la paix), tout en leur procurant des bases relatives au vivre ensemble et à la solidarité (Eva Noah, 2022, Yaoundé).

Cependant l’instruction n’est pas l’unique dimension. En vivant parmi les gens, les bénévoles de la CSE rencontrent diverses sortes de pauvreté. Dans les années 1980, les membres de la Communauté de Rome se sont rendu compte de la croissance du Virus de l’Immunodéficience Humaine/ Syndrome d’Immunodéficience Acquise (VIH/SIDA) dans les villes en Europe (Riccardi, 2008 : 139-140). A Rome, les membres de la Communauté accueillaient dans l’une de leur maison, des personnes qui suivaient un traitement contre le virus HIV (Riccardi, 2001 : 107-708).

La Communauté de Rome mit également sur pied, un projet d’aide pour la population de plus de 80 ans. Ce fut en réponse au taux élevé de mortalité des personnes âgées à l’été 2003, lorsque des milliers d’entre elles trouvèrent la mort à cause de la grande canicule (Akana, 2019, Yaoundé). En 2004, de ce projet naquit le programme « Vive les Aînés » de l’association, en partenariat avec le ministère de la santé. Il est désormais évident que cette surmortalité en 2003 est due non seulement à la fragilité, mais aussi à l’isolement social qui caractérisait la population la plus âgée dans le monde, en particulier en Europe (Sant’Egidio, 2022) . Actif à Rome et dans diverses villes du pays, c’est un service innovant luttant contre l’isolement social, à travers la création de réseaux, en complément des réponses traditionnelles (assistance à domicile, services de résidence, etc.) ; et protégeant ainsi un nombre élevé de personnes âgés exposées aux risques. La priorité ici est la prévention, afin d’éviter les effets des évènements critiques (canicule, perte du conjoint, accidents) impactant sur la santé des plus de 80 ans, grâce à une stratégie : le monitorage actif (Sant’Egidio, 2022).

Depuis 2004, à Rome, plus de 12 000 personnes âgées sont suivies et plus de 350 000 interventions sont effectuées à travers les visites à domicile, les appels téléphoniques, les services administratifs, les événements publics; plus de 23 000 personnes participent au réseau d’aide informel (voisins, commerçants, gardiens, volontaires) (Sant’Egidio, 2022).

Les bénévoles sont pour la plupart, des personnes adultes et âgées elles-mêmes, devenues au fur et à mesure participants actifs au programme. L’importante présence sur le territoire a permis d’améliorer leur qualité de vie et par conséquent, une réduction des coûts d’assistances socio-sanitaires (Zuccolini, 2021, Yaoundé). Pendant l’été, le programme Vive les Aînés, en lien avec le ministère de la Santé, reçoit régulièrement le bulletin météo émis par la région Lazio et par la Protection Civile. Il permet aux volontaires et bénéficiaires d’intégrer le protocole d’assistance d’urgence (Sant’Egidio, 2022).

En partenariat avec d’autres associations caritatives, les bénévoles de la Communauté distribuent à Rome, des repas et douches aux Sans Domiciles Fixe (SDF). Ils servent aussi 200 repas par jour, trois fois par semaine (Lalou, (sd), 2018). Ce sont des repas réservés aux pauvres. Ils sont cuisinés selon les traditions et les coutumes de chaque région. Que ce soit en plein air ou dans les locaux de l’association, le repas est pris en commun (Anouiller, 2005 : 18).

C’est pour cela que, le 25 décembre 1982, une table est dressée pour la première fois au fond de l’Eglise de Santa Maria in Transtevere, pour les pauvres et les personnes âgées qui vivaient dans le quartier (La communauté de Sant’Egidio, 2009 : 7). Il y avait 47 personnes dans l’immense basilique où il faisait très froid. Mais l’année suivante (1983), le nombre d’invités est passé à 200 (Zuccolini, 2021, Yaoundé). Le partage du repas s’est déroulé dans l’ancienne basilique, parce qu’il y faisait moins froid  (La communauté de Sant’Egidio, 2009 : 7). Cette table de noël où cette fête s’est élargie avec les années. Le repas de noël gagne en effet la périphérie de Rome, puis d’autres villes italiennes en commençant par Naples, Gênes et Novare au milieu des années 1980. Dans l’intervalle 1990 et 1994, d’autres villes d’Italie s’ajoutent à la liste (La communauté de Sant’Egidio, 2009 : 7).

1.2Les Corridors Humanitaires (HC) de Sant’Egidio (2014-2018)

Les membres de la Communauté de Rome ne supportaient plus de voir tant de personnes périr en mer, en essayant de rejoindre les côtes européennes. Après la visite du Pape François à Lampedusa en 2013, les responsables de la CSE se mirent à analyser le droit européen et à rechercher des moyens pour permettre aux réfugiés de rejoindre l’Europe en toute sécurité (Trotta, 2017 : 2). Les juristes de Sant’Egidio identifient une opportunité légale de créer un corridor humanitaire. A travers la découverte de l’article 25 du Code des visas de l’Union européenne. Il donne aux États membres de la Communauté Européenne (CE) la possibilité de délivrer, à titre exceptionnel, des visas à validité territoriale limitée pour des raisons humanitaires, dans l’intérêt national ou pour respecter des obligations internationales. Il existait donc une disposition juridique permettant de faire venir en Europe des réfugiés en toute sécurité, mais elle n’était pas utilisée, sauf dans quelques cas isolés (Zanga, 2021, Yaoundé).

L’initiative des HC revient aux responsables de la CSE, de la Fédération des Églises Protestantes Italiennes (FCEI), et d’une de ses composantes, la Tavola Valdese (T.V.). Ils se réunissent dès septembre 2014 (Bouagga et Segond, 2019 : 88). L’Italie est alors l’Etat de l’Europe, avec la Grèce, qui reçoit le plus grand nombre d’arrivées irrégulières de migrants 170 100 en 2014 selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) (Bouagga et Segond, 2019 : 88).

Page 2

[1] En 1967, à travers la « lettera a...

En 1967, à travers la « lettera a una professora », Don Lorenzo Milani, vivait l’expérience de l’école de Barbiana, créée dans sa pauvre paroisse de la montagne italienne. A. Culotta, A l’école de la paix : une expérience éducative dans un monde globale, Emmanuel, Paris, 2018, p. 8.

Les responsables des trois organisations confessionnelles adoptent un plaidoyer juridique discret auprès des ministères compétents. Ces responsables d’organisation sont proches du gouvernement et, dans un État sollicitant particulièrement leur expertise, sont associés aux politiques migratoires (Giro, 2022, Yaoundé). La CSE, par exemple, au cours des années 1980 s’est rendu compte que les immigrés étaient aussi des pauvres et avait organisé en 1986 la réinstallation de 150 réfugiés irakiens en Italie (Bouagga et Segond, 2019 : 88). De ce fait, les négociations des couloirs humanitaires furent facilitées par Mario Giro, ancien responsable des affaires internationales de l’association (Giro, 2022, Yaoundé). Ainsi, les négociations, rassemblant des membres des affaires étrangères et de l’Intérieur, des organisations religieuses et du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) eurent lieu à huis clos.

Ces organisations, par le biais de leurs experts, ont posé les jalons de la création de nouvelles voies humanitaires pour les réfugiés. Le 15 décembre 2015, fut signé le Mémorandum d’accord entre les organisations et les deux ministères (celui de l’Intérieur, ainsi que celui des Affaires étrangères et de la coopération internationale) (Barone, 2017/2018 : 35). C’est cette signature qui va donner naissance au projet des couloirs humanitaires, le tout premier en Europe. Le 4 février 2016, une première famille syrienne a été accueillie dans le cadre de ce dispositif (Giro, 2022, Yaoundé). Un mois plus tard, le 6 mars 2016, le Pape François exprima son admiration pour des HC initié par l’Italie (Saad, 2017 : 47).

Le 12 janvier 2017, Sant’Egidio signe avec les ministères de l’intérieur, des affaires étrangères et de la coopération internationale, un nouvel accord pour un nouveau HC (Barone,2017/2018 : 37). Cette fois-ci, en partenariat avec Caritas Internationalis et la Conférence Episcopale Italienne (CEI), qui a financé le projet. Ce corridor est destiné aux réfugiés venant d’Erythrée, de Somalie et du Sud Soudan. Soit un total de 500 réfugiés subsahariens (Barone,2017/2018 : 37).

Le 7 novembre 2017, un nouveau protocole d’accord est signé entre les ministères des Affaires étrangères et de la coopération internationale, des Affaires intérieures pour l’entrée sécurisée et la reconnaissance du visa humanitaire de 1000 réfugiés supplémentaires, en partenariat avec la CSE et les deux autres organisations chrétiennes (Giro, 2022, Yaoundé). La majorité des vols de ce couloir sont en provenance du Liban (Giro, 2022, Yaoundé).

Grâce à l’accord signé en décembre 2015, le gouvernement italien acceptait de délivrer 1000 visas humanitaires sur une période de deux ans (2016-2018), aux réfugiés syriens, syro-palestiniens et irakiens qui résident principalement au Liban. Cette initiative s’étend avec l’ouverture d’un nouveau HC de l’Éthiopie vers l’Italie, et le lancement d’une initiative française. Depuis son lancement, des personnes ont été placées dans 17 régions et 70 villes d’Italie (Collyer, (sd), 2017 : 2).

Les rencontres internationales de Sant’Egidio pour la paix

la CSE vers la fin des années 1980 s’est fixée comme objectif, d’être une institution internationale de promotion du dialogue, de la tolérance et de la prévention des conflits. Pour ce faire, la Communauté de Rome va organiser chaque année, une rencontre internationale de prière pour la paix ; et en 2000, des campagnes mondiales contre la peine de mort.

2.1 La rencontreinternationale de prière pour la paix à Sant’Egidio

Depuis 1987, dans le prolongement d’une rencontre convoquée par Jean-Paul II à Assise en 1986, la Communauté de Rome organise chaque année une session inter-religieuse appelée « Prière internationale pour la paix » (Durand, 2005 : 9). La « Prière pour la paix », ou les « Rencontres Hommes et Religions », ou les « Rencontres d’Assise » sont fortement internationalisées et médiatisées (Durand, 2005 : 10-29). Cette session réunit des représentants du monde religieux et des protagonistes du monde culturel, politique et associatif, autour de débats sur la thématique du dialogue entre les civilisations. En tant qu’activité de la Communauté de Rome, cette rencontre se termine par une cérémonie publique à l’hôtel de ville ; au sortir de laquelle les participants signent pour un Appel à la paix et échangent un geste de paix (Balas, 2008 : 15).

La journée mondiale de prière fut organisée à Assise par la CSE, le 27 octobre 1986, avec 130 responsables religieux invités par le Pape Jean Paul II. Six cent quarante journalistes y ont été accrédités pour assister aux célébrations et l’on estimait qu’un demi-milliard de personnes les ont suivies, en partie, à la radio ou à la télévision (Balas, 2008 : 15). Dans son discours à la Curie, en décembre 1986, le Pape commente cette grande rencontre. Pour lui, « le mystère de l’unité du genre humain dans sa création et de l’unité de l’œuvre salvifique du Christ (…) s’est manifesté clairement à Assise » (Bethmont, 2018 : 3). Il articule que lors de cette Journée Mondiale de la Prière : « On a découvert, de manière extraordinaire, la valeur unique qu’a la prière pour la paix et même que l’on ne peut obtenir la paix sans prière, et la prière de tous, chacun dans sa propre identité et dans la recherche de la vérité » (Bethmont, 2018 : 3).  

Cette rencontre se déroula dans une atmosphère de prière et dans le souci d’inciter à la paix dans le monde. Sant Egidio, année après année, prit la responsabilité de continuer cette rencontre. Ceci, en raison de sa valeur d’universalité, pour sa charge pacifique, tout en élargissant le dialogue entre les mondes religieux (Riccardi, 2005 : 87).

Cette valeur figurait déjà dans l’un des documents les plus significatifs du Concile : la déclaration « dignitatis humanae ». Cette déclaration affirme que « la personne humaine a droit à la liberté religieuse » (Mbarga, 2012 : 6). L’arrivée du Pape Jean Paul II à Rome réaffirma cette tendance. Il déclara ainsi le 19 novembre 1994 : « Le Saint-Siège souligne l’importance du principe, dont font mention plusieurs accords internationaux, du respect du droit fondamental et inviolable de chaque individu à jouir de la liberté de conscience et de religion » (Mbarga, 2012 : 7). Selon le Pape, c’est un principe juridique que l’Etat doit garantir et qui est reconnu par la CSE et la communauté internationale.

En ce qui concerne cette reconnaissance de la CSE, le Pape Benoit XVI lors de l’Assemblée plénière du Conseil Pontifical pour les Laïcs (CPL), le 15 février 2008, décréta l’exhortation Apostolique Christifideles laïci (Mbarga, 2012 : 7). Qualifiée de magna charta du laïcat catholique, elle est considérée comme l’aboutissement des réflexions et des échanges d’expériences, ainsi que des propositions de la VII ème assemblée générale ordinaire du synode des évêques d’octobre 1987, sur le thème : « Vocation et mission des laïcs dans l’Eglise et dans le monde » (Mbarga, 2012 : 7).

La journée mondiale de prière initiée en 1986 fut suivie par d’autres rencontres internationales, toujours organisées à Assise, à travers la communauté de Rome par son successeur le Pape Benoit XVI, ensuite par le Pape François, le 20 septembre 2016.

Page 3

2.2 La campagneinternationale de la CSE contre la peine de mort

L’association s’engage dans le mouvement contre l’exécution capitale à partir du cas d’un jeune afro-américain à peine âgé de 18 ans, Dominique Green. Il est inculpé pour avoir tué un homme de couleur blanche lors d’un braquage, et se retrouve enfermé à la Polunski Unit d’Huntsville, dans l’Etat du Texas, aux Etats Unis d’Amérique (USA), en 1993 (Morozzo Della Rocca, 2012 : 323).

Un quotidien italien en 1995 avait publié une lettre de lui, où il demandait de l’aide (Communauté de Sant ‘Egidio, 2007 : 7). Un des responsables de la Communauté de Rome répondit à cette lettre. Les responsables de Rome sont allés lui rendre visite et à travers lui, ils ont pu prendre connaissance de nombreuses situations semblables à la sienne. Ils découvrent à quel point la peine frappe presque toujours les minorités : « les couloirs de la mort sont pleins de pauvres, de noirs, d’hispaniques, de personnes ayant de graves problèmes » (Communauté de Sant ‘Egidio, 2007 : 7). Après la rencontre avec Dominique Green et d’autres condamnés à mort, les responsables de la Communauté avaient pris la décision d’humaniser la vie de ces condamnés (par la visite, l’amitié, les lettres et la prière) et d’essayer de mettre fin à l’exécution capitale (Amba, 2022, Douala).

L’association en 1998 lançait l’appel pour un moratoire universel. Cet appel est une ouverture culturelle stratégique cherchant à réunifier toutes les forces y relatives. Sous la direction de Pierre Santé, Amnesty International participait au recueil des signatures en Italie et dans d’autres pays. Quant à la CSE, en deux ans, elle a recueilli trois millions de signatures dans plus de cent trente pays, regroupant des personnalités de religions et de cultures différentes.

A partir de 1999, Sant’Egidio commence à travailler pour réunir tous ceux et celles qui luttaient contre l’exécution capitale (Communauté de Sant ‘Egidio, 2007 : 5). En 2002, naquît à Rome et à la CSE, la « World Coalition against Death Penalty » (WCAPD), un front commun de tous ceux qui œuvrent contre la peine de mort (Communauté de Sant ‘Egidio, 2007 : 5). La société civile, les associations, sous la même impulsion que les gouvernements de l’UE ont déterminé par leur vote à l’Assemblée Générale des Nations Unies en décembre 2007, l’issue du moratoire (Communauté de Sant ‘Egidio, 2007 : 5). Sans cette mobilisation de la base de la CSE et de ses autres partenaires, cette initiative n’aurait pas eu du succès. Il y avait « la signature du rabbin David Rosen, qui côtoyait celle du président indonésien Abdurraham Wahid, musulman, et de leaders d’opinion laïque » (Morozzo Della Rocca, 2012 : 326). Le 18 décembre 2000, les trois (3) millions de signatures furent remises à Koffi Annan, secrétaire général de l’ONU, par un collectif constitué de Mario Marazziti de la CSE, Paul Hoffmann de la branche américaine d’Amnesty International et sœur Helene Prejean (religieuse catholique américaine, connue pour le combat qu’elle mène contre la peine de mort) (Morozzo Della Rocca, 2012 : 326).

En collectant des signatures, la Communauté de Rome a commencé à se faire entendre, à organiser des réunions dans les écoles, des rencontres publiques et internationales. En 10 ans, elle a récolté plus de 5 millions de signatures dans 153 pays (Communauté de Sant ‘Egidio, 2007 : 5). L’association a aussi créé un front moral mondial qui fait appel non seulement aux chrétiens, mais aussi aux juifs, aux musulmans, aux bouddhistes et même aux non-croyants.

Le 30 novembre 2000, la CSE lançait la mobilisation internationale des « Villes pour la vie, les Villes contre la peine de mort ». Il trouve son point de départ à Rome centre et son symbole dans le colisée (Morozzo Della Rocca, 2012 : 326). La date choisie pour ce mouvement était « l’anniversaire de la première abolition par voie législative de la part d’un Etat2 Le grand-duché de Toscane qui, avec le grand-duc Pierre-Léopold 1er mit hors, la loi de torture et la peine de mort en 1786.. C’était le choix d’une manifestation de la société civile. L’option des métropoles était « le choix d’un lieu de conscience et d’initiative politique pour trouver un instrument unificateur, au niveau mondial, capable de créer des ouvertures également dans les pays rétentionnaires » (Morozzo Della Rocca, 2012 : 327). La Communauté joue un rôle d’accompagnement du processus législatif, dans ces diverses phases.

Le 13 mai 2002, naquit à Rome, auprès du siège de Sant’Egidio, la Coalition mondiale contre l’exécution capitale ou la peine de mort. Un comité exécutif constitué de 11 associations et ONG devint le pivot organisationnel, et en élaborait les stratégies. Le secrétariat général fut confié à Ensemble Contre la Peine de Mort (ECPM) (Morozzo Della Rocca, 2012 : 329). Le comité exécutif décida de fixer la célébration de la première journée mondiale contre la peine capitale, à celle du 30 novembre 2002 ; tirant profit de mobilisations déjà engagées par Sant’Egidio au niveau international avec les « Villes pour vie » (Morozzo Della Rocca, 2012 : 330). Depuis 2003, le comité exécutif de coordination avait opté, non sans quelques obstacles, pour la mise en place de deux moments de manifestation internationale des « Villes contre la peine de mort », les 30 Octobre et Novembre. Ces deux mois devinrent donc ainsi des repères pour le mouvement planétaire pour faire cesser toutes les peines de mort. En Italie, la ville de Rome illumine le Colisée comme symbole de la lutte contre la peine de mort (Communauté de Sant‘Egidio, 2019 : 9).

L’autre type de manifestation dans laquelle sont impliqués les mouvements de la communauté consiste à organiser de manière liminaire, les réunions solennelles de L’association (Balas, 2014 : 214). À l’issue des rencontres d’Assise ou d’une célébration significative, il est de tradition que les gens de l’association, composée de jeunes au style « pop », fassent des représentations scéniques des textes relatifs aux campagnes santégidiennes (Balas, 2014 : 214). 

Lors de la clôture d’une veillée internationale contre la peine de mort, devant le Colisée à Rome, un responsable de Sant’Egidio annonce une performance pour « symboliser » qu’un monde plus juste « est possible » (Balas, 2014 : 215). Les jeunes volontaires montent collectivement sur la scène du spectacle, « à nouveau en costume traditionnel, et libèrent une colombe tandis qu’on égrène au micro les noms des États qui ont déclaré un moratoire ; puis ils se prennent par la main et saluent l’assistance sous les applaudissements » (Balas, 2014 : 215).

Conclusion

La CSE est une association publique internationale de laïques catholiques qui, par ces activités participe à la justice sociale de l’Eglise catholique romaine. Elle est attachée à cette dernière par des liens religieux. Dans toutes leurs interventions, le dialogue et le vivre ensemble constituent l’œuvre transcendante des activités. D’où le fait d’examiner les différentes expériences sociales mises en œuvre par l’association pour réaliser leur laïcat en Italie. Pour ce faire, en 1986, la CSE organise la première journée internationale de la prière pour la paix à Rome. Cette initiative devint la pionnière des rencontres interreligieuses annuelles de l’association. En procédant par amitié, l’association privilégie la solidarité envers les personnes vulnérables. Elle offre des services aux démunis comme, les repas de noël aux enfants de la rue, aux malades mentaux et physiques et l’assistance aux personnes âgées (programme Vive les Ainés). Par ailleurs, en Italie, la CSE a mise en place avec d’autres Organisations Non Gouvernementales confessionnelles, un programme d’assistance aux migrants HC. Toujours dans le cadre de ses activités  l’organisation se déploie également en un mouvement protestataire auprès des Etats et des institutions internationales. Notons le cas de l’appel pour le moratoire en faveur de l’abolition de la peine de mort, où au terme d’une campagne ayant débuté l’année 2000, et menée en partenariat avec d’autres organisations des droits de l’Homme, elle a abouti à son approbation en 2007. Au cours de ses mobilisations, Sant’Egidio est soucieuse des problèmes des pauvres et des personnes vulnérables qu’elle considère comme étant les siens et s’applique à les résoudre dans une laïcité de coopération.

Page 4

[2] Le grand-duché de Toscane qui, avec le...

Le grand-duché de Toscane qui, avec le grand-duc Pierre-Léopold 1er mit hors, la loi de torture et la peine de mort en 1786.

Les références bibliographiques

  • Adriana Culotta, A l’école de la paix : une expérience éducative dans un monde globale, Paris, Emmanuel, 2018, p. 8-9.
  • André Talbot, « La doctrine sociale de l’Église catholique : une foi qui prend corps dans l’engagement social », Dans Vie sociale, 2008/3 (N° 3), p. 124-132.
  • Andrea Riccardi A, L’étonnante modernité du christianisme, Paris, presse de la renaissance, 2005, p. 87-134.
  • Andrea Riccardi, La paix préventive : Raisons d’espérer dans un monde un de conflits, Paris, Salvator, 2008, p. 139-140.
  • Andrea Riccardi, Sant‘Egidio : l’évangile au-delà des frontières. Entretiens avec Dominique Chivot, Paris, Bayard, 2001, p. 107-708.
  • Andrea Riccardi, Sant’Egidio Rome et le monde. Entretiens avec Jean-Dominique Durand et Régis Ladous, Paris, Beauchesne, 1996, p. 26.
  • Carlo Barone, « Les couloirs humanitaires de la Communauté de Sant’Egidio : Une solution possible à l’immigration non sécurisée », Département de science politique Chaire de droit international, année académique 2017/2018, p. 35-37.
  • Christian Jungo, « Du catholicisme à la communauté catholique : le recherche d’une identité », Revue philosophique et théologique de Fribourg, 1983, p. 428.
  • Communauté de Sant’Egidio, « Un tournant historique: Assemblée générale des nations unies approuve le moratoire sur les exécutions capitales », cahier de Sant Egidio, Lien n° 1, 2007, p. 5-7.
  • Conseil Pontifical pour les laïcs, Cité du Vatican, Roma, octobre 2012, p. 18.
  • Entretien avec Akana Eliane Michelle, 36 ans, étudiante au département de science politique de l’université de Dschang et responsable de la CSE de Dschang, Yaoundé, le 16 novembre 2019.
  • Entretien avec Amba Agathe, 38 ans, membre de la CSE de New bell (Douala), Douala, 29 septembre 2022.
  • Entretien avec Eva Noah Christine, 56 ans, enseignante et ancienne présidente de la CSE Cameroun, responsable de la Communauté d’Essos, Yaoundé, 18 août 2022.
  • Entretien avec Giro Mario, 66 ans, Syndicaliste et ancien ministre d’Italie des affaires étrangères et de la coopération internationale et directeur internationale de la CSE, Yaoundé, 3 juillet 2022.
  • Entretien avec Zanga Antoine, 70 ans, Ambassadeur du Cameroun auprès de l’Etat du Vatican et de l’Etat de l’ordre de Malte, Yaoundé, 20 décembre 2021.
  • Entretien avec Zuccolini Roberto, 66 ans, Journaliste et porte-parole de la CSE, Yaoundé, 6 avril 2021.
  • Gustave Thils, « Le prochain Synode extraordinaire des évêques (Rome, 25 nov.- 8 déc. 1985) », in Revue théologique de Louvain, 16ᵉ année, fascicule 3, 1985, p. 284.
  • http://www.Programme dream Sant’Egidio/La compagnie des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul.htm, consulté le 14 mai 2020. 
  • http://www.santégidio.org/Vive-les-Ainés.htm, consulté le 22 août 2022.
  • Jacquier Claude, « Qu’est-ce qu’une communauté ? En quoi cette notion peut-elle être utile aujourd’hui ? », Vie sociale, n°2, pp. 2011,p. 33.
  • Jean Mbarga, « Les fidèles laïcs d’Afrique dans l’Eglise famille de Dieu ; un sacrement de communion et de réconciliation », congrès panafricain des laïcs catholiques, 2012, p.6-7.
  • Jean-Dominique Durand, L’esprit d’assise discours et messages de jean-paul II à la communaute de Sant’Egidio une contribution à l’histoire de la paix, Paris, CEAF, 2005, p. 9-29.
  • La Communauté de Sant’Egidio, « Si tu veux la paix, aime les pauvres », Cahier de Sant’Egidio, 2019, p. 9.
  • La communauté de Sant’Egidio, « Le repas de noël », cahier de Sant Egidio, n° 7, 2009, p. 21.
  • Lettre encyclique fratelli tutti du Saint-Père François sur la fraternité et l’amitié sociale, Le Saint-Siège, Vaticana, 3 octobre de l’année 2020, p. 32.
  • Marie Balas « Dire la pace per farla: il dialogo interreligioso a Sant’Egidio, Etnografia e metodi qualitativi », Il Mulino, Bologne, no. 1, février 2008, p. 15.
  • Marie Balas Le pluriel « civilisé » : Sant’Egidio, une grammaire pluraliste ? », Presses Universitaires de Rennes, coll. « Sciences des religions », 2014, p. 214-215.
  • Marina Bethmont, Les paroisses appelées à être au cœur du dialogue interreligieux, Paris, Institut Catholique de Paris (ICP), 2018, p. 3.
  • Michael Collyer, Maria Mancinelli, Fabio Petito, « Humanitarian Corridors : safe and legal pathways to Europe », Policy briefing, University of Sussex, Brighton, 2017, p. 2. 
  • Milad-Noël SAAD, « Mobilisations catholiques en faveur de l’accueil des chrétiens d’orient », Groupe société, religion, laïcité, 2017, p. 47.
  • Mireille Bélanger, « Les femmes, les hérétiques et les marchands. Trois groupes sociaux représentés sur la façade de l’église abbatiale de Saint-Gilles-du-Gard », mémoire présenté à la faculté des études supérieures et postdoctorales, Département d’histoire de l’art et études cinématographiques Faculté des arts et des sciences, Décembre 2018, p. 2.
  • Pierre Anouilh, « Sant ’Egidio au Mozambique : de la charité à la fabrique de la paix ; Les Suds et les relations internationales », in Revue internationale et stratégique, Paris, n°59, Automne 2005, p. 18.
  • Robert Bosc, « l’Église catholique dans la communauté internationale », in politique étrangère, volume 30, n° 1, 1965, p.11-12.
  • Roberto Morozzo Della Rocca, L’art de la paix: La communauté de Sant ‘Egidio sur la scène internationale, Paris, Salvator, 2012, p. 326-330.
  • Serge Lalou, Donatella Palermo, Jacques Debs, « Les Béatitudes de Sant’Egidio », film documentaire, produit par Stemal Entertainment, 2018.
  • Susanna Trotta, « Safe and legal passages to Europe: a case study of faith-based humanitarian corridors to Italy », UCL Migration Research Unit Working Papers, n° 5, 2017, p. 2.
  • Thomas M’Saïdié, « La laïcité. Histoires, théories et pratiques », droit des religions, n°16, 2023, p. 2.

Page 5

Facebook
Twitter
LinkedIn

D'autres articles